partie 6
Voilà, le volet très ennuyant est terminé, nous allons passer au volet plus qualitatif. Que vous propose de plus un photographe professionnel qu’un photographe amateur ? J’évoquerai ici le photographe fulltime.
En théorie, il a été formé aux bonnes pratiques de la photographie (de manière officielle ou non officielle), il travaille aussi avec des outils haut de gamme qui lui permettent de résoudre de nombreux problèmes qui se présentent en photo (même si ce n’est pas toujours l’appareil qui fait le photographe, pour le pro, c’est quand même un passage obligé). Comme il travaille quotidiennement en photo, son expérience est plus grande que le photographe amateur (c’est logique, il a plus de temps à y consacrer, puisque c’est son métier). Il continue de se former régulièrement, car la photographie est un métier en constante évolution. Comme il travaille sous contrat avec ses clients, ses services et ses tarifications sont transparents et il vous garantit sa prestation : il ne peut pas annuler à la dernière minute, il a des délais (les vôtres) à respecter, il effectuera son travail en fonction des souhaits que vous lui aurez communiqués. C’est une grande différence entre l’amateur et le professionnel : l’amateur pratique la photo par passion, en hobby, il privilégiera donc sa satisfaction personnelle avant celle de son modèle, alors que le photographe professionnel travaille pour des clients, en y impliquant sa personnalité, mais toujours en privilégiant la satisfaction de son client. Pour vous, comme pour lui, il met tout en oeuvre pour atteindre le résultat fixé au départ (de commun accord avec vous ou sans vous, si vous lui laissez l’entièreté de la liberté créative).
Petite parenthèse en parlant de matériel, comme le pro a une obligation de résultat, il n’est pas question qu’il revienne bredouille de son reportage parce qu’un de ses composants matériels l’a lâché en cours de route. Le pro se doit donc de prévoir du matériel de réserve : il a par conséquent au moins deux boîtiers, des batteries de secours et des cartes mémoires en suffisance
(c’est le minimum).
Le plus gros reproche à l’encontre des professionnels est, bien évidemment, la rémunération qu’ils demandent pour leur travail. Parce qu’on se dit que la photo ne coûte rien grâce au numérique et que le photographe, comme il a fait de sa passion son métier et qu’il prend plaisir à l’exercer, ne devrait pas nécessairement recevoir une compensation financière. Je vous invite à réfléchir cependant d’une part à la valeur que vous accordez à un souvenir qui restera inoubliable parce que le photographe aura pu le capter, par sa maîtrise, par son expérience et par sa créativité (ce qu’un amateur pourrait réaliser aussi, sauf que lui, ne l’oubliez pas, n’a pas d’obligation contractuelle de résultat). C’est d’autant plus vrai pour la photo de reportage, car le photographe est présent pour capturer les émotions du moment. Et, d’autre part, eu égard à tout ce que nous avons évoqué lors des articles précédents (matériel de prise de vue, matériel de post-production, accessoires de prise de vue, accessoires pour la mise en scène) de vous rendre compte que pratiquer la photo a un coût. Et que ce coût est relatif à la qualité qu’on veut apporter à cette photo : il y a la mise en oeuvre du matériel adéquat et sa maîtrise, la créativité que le photographe développe, ce qu’il va encore apporter comme valeur ajoutée quand il va travailler la photo après la prise de vue. Alors que le photographe amateur fait le choix (ou pas) de supporter personnellement ses propres coûts quand il pratique son hobby (et qu’il met généreusement à disposition de tiers, puisqu’en théorie il ne peut pas être rémunéré, même via un défraiement de ses coûts), le photographe professionnel a, lui, fait le choix d’en faire son métier, ce qui signifie qu’il doit en vivre et s’attribuer ainsi une rémunération pour ce qu’il met au service de ses clients. Le prix qu’il demande pour son travail doit donc tenir compte des coûts qu’il met en oeuvre pour mener à bien la mission qui lui est confiée, mais aussi de sa rémunération, en englobant les taxes, les assurances et la prévision de la pérennité de son activité (puisqu’il a besoin de matériel pour travailler et que ce matériel s’use, parfois très rapidement). Le prix que le client paie pour une photo englobe tout ça et, en général, comme de nombreux pros ont commencé la photo parce que c’était une passion, ces derniers laissent parfois tomber un peu de leur rémunération pour réaliser ces challenges quotidiens que sont les photos de belle qualité dont on peut être fier.
Dans le prochain article, je serai très concrète et j’aborderai les prix demandés par les photographes professionnels et ce qu’on peut en attendre.
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